L’entrée d’un enfant dans l’adolescence provoque souvent un certain malaise chez ses parents. L’enfant doux et timide d’hier devient une fille ou un garçon différent, parfois bourru et incompréhensible. Cette phase de croissance s’accompagne de conflits, de relations fatigantes et de discussions pour la conquête d’une plus grande autonomie. Découvrons comment s’y prendre avec les adolescents.

Ne grondez pas leur émotivité

Lorsqu’un enfant approche de l’adolescence, ses émotions deviennent plus intenses. En général, les parents ne savent plus où donner de la tête et se tournent vers des conseils pour les parents d'adolescents.

D’après certaines études, les réactions émotionnelles sont plus intenses chez les adolescents, alors qu’on a des réactions relativement plus légères chez les enfants et les adultes.

Cela signifie que les adolescents ressentent et perçoivent les émotions de manière beaucoup plus forte. Ils sont également plus susceptibles de voir chez d’autres personnes des émotions qu’elles ne ressentent pas.

L’inconvénient de cette émotivité exacerbée est que les adolescents peuvent devenir plus facilement irritables, colériques et lunatiques. Ces influences sous-corticales intenses peuvent sembler venir de nulle part.

Si un adulte gronde l’adolescent simplement parce qu’il est très émotif, cela ne fera que l’éloigner davantage. Leur cerveau fait simplement ce qu’il est conçu pour faire : être plus émotionnel !

Gérez les conflits au lieu de les fuir

Les adolescents ont un grand besoin relationnel vis-à-vis des adultes. Or, toute relation a sa part de conflits. À l’adolescence, il semble y avoir une envie de faire ce que vous, adulte, n’avez pas pu faire. La transgression devient un élément essentiel du chemin de croissance qui amène les adolescents à se confronter à leurs responsabilités.

Dans ce domaine, le rôle des parents est fondamental. Les relations avec les adultes qui ne sont basées que sur la collaboration, sans volonté de rébellion ou de conflit, ne contiennent pas de facteurs évolutifs.

En effet, à chaque tentative de résolution d’un conflit, qu’elle soit réussie ou non, le cerveau de votre enfant grandit et se développe. C’est aussi une façon pour lui d’apprendre à vivre dans ce monde périlleux.

Laissez de l’espace

Une composante importante de l’adolescence consiste à « apprendre qui on est », c’est-à-dire à découvrir sa propre identité. Mais en plus de cela, il faut apprendre à s’intégrer dans la société. Le centre d’intérêt social fondamental des adolescents se déplace de la famille vers les amis.

Bien que les parents restent influents, les pairs commencent à exercer une plus grande emprise sur leur façon de penser et de se comporter. Il peut être difficile pour certains parents de laisser leurs enfants exercer leur indépendance. Mais c’est une étape importante à franchir pendant cette période.

Les enfants ont besoin de passer du temps avec des personnes de leur âge pour développer leurs compétences sociales et éprouver un sentiment d’appartenance. Le fait de passer du temps ensemble aide les adolescents à apprendre à interagir. Cela leur permet aussi d’établir des liens positifs avec d’autres personnes, en particulier celles qui sont très différentes d’eux.

Parallèlement à leur indépendance accrue, de nombreux adolescents passent non seulement moins de temps physique avec leur famille, mais aussi moins de temps émotionnel. Cela signifie que, dans cette tranche d’âge, les enfants peuvent ne pas partager leurs pensées et leurs sentiments avec leurs parents. C’est tout à fait normal.

Il ne sert à rien d’essayer de forcer votre enfant à parler de ce qui le préoccupe. Soyez simplement prêt à l’écouter. S’il veut un conseil, il le demandera. C’est mieux de le laisser prendre la parole.